Que de fois ne lit-on pas "délicate et sensible", à propos d’une œuvre ou de l’approche d’un.e documentariste… Pourtant, quand un film vibre au diapason de cette formule, il faut y revenir. À partir de la dislocation de la réalité que provoquent l’accident, la blessure, la cicatrice, toute une carte de l’intime est explorée : le rapport au corps - le sien, celui des autres -, à l’image, au désir…
Si la blessure est une brèche dans la nature, et qui permet d’entrevoir des abîmes dans une intimité, elle est aussi autre chose qu’une facette de l’identité : une composante de l’histoire de l’art. Et donc, de la beauté.

Jimmy Deniziot et Roxanne Riou
Pré-sélectionneurs pour les États généraux
du film documentaire - Lussas