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Disponible en location
15 min
Québec, 1985

Production : Pierre Falardeau



Résumé


Chaque année, la bourgeoisie canadienne se réunit au banquet du Beaver Club. Elle y célèbre le vieux système d’exploitation coloniale britannique et son avatar moderne, le néo-colonialisme canadien.

L'avis de Tënk


“Le Temps des bouffons” est un film jubilatoire !
Dupliqué clandestinement par l’auteur, diffusé sous le manteau, primé ici ou là à l’étranger (Clermont-Ferrand ‘95), le film part des images des “Maîtres fous” de Rouch et du colonialisme que subit le Québec, depuis le rapt du pays en 1759, en passant par la crise d’Octobre 1970.
“Au Ghana, les pauvres mangent du chien. Ici, les chiens mangent du pauvre.”
Le langage abrasif et souple du film tourne et retourne le réel pour le mettre à nu et à vif. Le regard ethno s’embrase en une œuvre enragée.
On a fait au film le procès de la vulgarité. Si les bouffons sont vulgaires, poètes sont les fous. Car c’est un film de poète, et de fou, qui use d’un vocabulaire occulté pour dire ce qui peut se dire de mieux, sur l’arrogance crasse d’un banquet de descendants de voleurs devenus nantis, de ministres abouchés au secteur privé – et qui s’applaudissent. “We are magnificent people”.
Depuis 1985, le film a toujours été juste, et sa rage – vivifiante.

Jimmy Deniziot
Pré-sélectionneur pour les États généraux
du film documentaire - Lussas

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