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Archive
14 min
Hong Kong, États-Unis, Royaume-Uni, 2019

Musique originale : Julia Bloop



Résumé


Alors que les existences suivent leurs cours, des images de travaux de maintenance urbaine se métamorphosent en lieux de souvenirs. Les ornements imitant la nature se révèlent parfois défaillants, transformant le spectacle en avertissement.

L'avis de Tënk


Un portrait cinétique de Hong-Kong, comme on faisait il y a un siècle et par un semblable inventaire de phénomènes (mécaniques, optiques, sonores) des symphonies visuelles pour Berlin, Paris ou New- York. Soit : brillances et miroitements (comme dans "Les Jeux des reflets et de la vitesse" d’Henri Chomette), ballet géométrique de métal et de béton, citadins transformés par la vitesse en nuées de papillons (comme dans le "Organism" d’Hilary Harris), fragments de nature en tenaille dans l’infrastructure. Ici comme dans les premières avant-gardes, c’est une vibration qu’il s’agit de rendre sensible, une onde souterraine révélée par la frénésie symétrique de la ville et de l’image. Mais ce n’est plus la même onde. Le bruissement enchanteur de la modernité a laissé la place ici au chant sourd d’une saturation, d’un débordement en cours, où la voix de l’homme des métropoles n’est plus qu’un vague écho de transistor au milieu de la catastrophe. On jurerait un complot, entre les eaux qui bouillonnent et les lumières grésillantes, complot des phénomènes contre la ville engorgée, ou peut-être suicide de la ville elle-même, par autocombustion et feu d’artifice / feu de joie. Dans tous les cas, "Signal 8" est un joyeux film-catastrophe, une crépitante archive ramenée d’un futur où, de l’homme moderne, rien n’aurait subsisté hormis l’essentiel : une chanson des Ronettes.

 

 

 

 

 

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