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17 min
Royaume-Uni, 1994

Production : Light Cone
Muet

Festivals



Résumé


Une étude de la lumière d’hiver qui tombe sur la surface de l’eau, du métal, du brouillard et des nuages. La couleur dominante est le gris ; un gris infusé d’une multitude de bleus et de verts océan. D’une certaine façon, “Drift” est un film sur l’océan, la lumière et des bateaux ancrés dans une baie abritée. Pourtant, c’est aussi une métaphore, essentiellement filmique, à propos du temps et de l’espace, de l’être et de la perception, une métaphore de l’acte de regarder — un film ou le monde.

L'avis de Tënk


Quand Chris Welsby est venu à Lussas en 2010, nous avons passé deux jours à parler et à discuter de ses films, de son idée du cinéma, de sa vie sur une île, de son amour pour l'océan. J'ai encore mon carnet où j'ai noté ses paroles à propos des films que j'avais programmés : il m'a dit que "Drift" (1994) "avait à voir avec les souvenirs d'être perdu dans le brouillard en mer et d'être étranger dans un autre pays". Je sais qu'un tel film analogique - dans un 16 mm au sommet de son usage - ne peut pas être apprécié à sa juste valeur ni vraiment "vu" dans une copie numérique, mais je pense néanmoins qu'une idée/une abstraction de sa beauté peut atteindre le spectateur, comme un lecteur regardant avec plaisir dans un livre d'images les peintures du pont de Waterloo de Monet. Welsby nous emmène littéralement à la dérive dans un monde qui échappe à la gravité, dans un espace abstrait bleu-gris (une toile) entre ciel et mer : le sentiment de se perdre dans la nature, la sensation d'immensité, la perception de l'acte de filmer et de cadrer sont réunis dans ce chef-d’œuvre bouleversant.

Federico Rossin
Historien du cinéma, programmateur indépendant

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