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Disponible en location
20 min
États-Unis, 1986

Production : Thompson Films
Anglais
Français

Déclics !



Résumé


Dans “Universal Hotel”, Peter Thompson relate ses recherches sur les expériences du Dr Sigmund Rascher à Dachau en 1942, qui portaient sur la résistance au froid. Ce médecin nazi plongeait un prisonnier polonais dans une eau gelée, puis utilisait une prostituée pour le réchauffer. Thompson utilise des photographies d’archives retrouvées dans six pays et mêle à sa quête d’autres éléments, comme le récit d’un de ses rêves.

L'avis de Tënk


Peu de réalisateurs se risquent à raconter uniquement au moyen d’images fixes, ou alors dans un registre documentaire. "Universal Hotel" est un cas de figure intéressant car il est à la fois documentaire et fictionnel, mélangeant l’analyse de 11 photographies et deux dessins en noir et blanc, avec des prises de vue en mouvement et en couleurs. À partir d’un corpus d’images très limité et avec un minimum de moyens, Peter Thompson propose un film dense, incisif, singulier. Il gère avec beaucoup de finesse l’équilibre entre la subjectivité du narrateur et la réalité objective des archives photographiques. Il ménage ses effets narratifs d’une part en ne dévoilant que progressivement l’avancement de l’enquête, d’autre part en n’avançant que pas à pas dans sa mise en scène des photographies : plusieurs minutes de plans larges avant de recadrer et d’entrer dans les photographies, arrivée progressive des univers sonores (relecture des mêmes images mais en y ajoutant des bruits d’eau, de circulation lointaine, d'un chien qui aboie), gestions différentes des amorces noires entre les plans de photographies, venue tardive des quelques informations sur la prostituée qui participe à l’expérience, etc. Le film se termine par une dimension presque fantastique avec l’obstination de ce nom qui refuse de s’effacer. "La Part de l’ombre" puis "Axoltol" que j’ai réalisé avec la collaboration du photographe Jean-François Spricigo, participent de cette volonté de travailler l’image fixe dans un flux narratif, entre vérité historique et imaginaire, immobilité et mouvement, mémoire et résilience.

Olivier Smolders
Réalisateur

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